vendredi 2 mars 2007

Charles, Babe & Amedeo







I - T.h.è.s.e.
:

"L.e.t.e.m.p.s.l.e.p.l.u.s.i.m.p.o.r.t.a.n.t.
C.e.s.t.l.a.p.r.e.m.i.è.r.e.f.o.i.s."


Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre,il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise, Mais enivrez-vous, Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : "Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; Enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."




II - A.n.t.i.t.h.è.s.e. :


"L.e.t.e.m.p.s.l.e.p.l.u.s.i.m.p.o.r.t.a.n.t.
C.e.s.t.l.a.d.e.u.x.i.è.m.e.f.o.i.s."

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "
Souviens-toi !"
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison

Trois mille six cents fois par heure la Seconde
Chuchote : "
Souviens-toi !" - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : "
Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !"

Remember ! Souviens-toi ! Prodigue ! Esto memor !
[
Mon gosier de métal parle toutes les langues]
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi,
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
La gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide,

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encore vierge,
Où le Repentir même [
oh ! La dernière auberge !],
Où tout te dira : "
Meurs vieux lâche ! il est trop tard !"





III - S.y.n.t.h.è.s.e. :


"E.t.a.p.r.è.s.ç.a.
l.a.t.r.o.i.s.i.è.m.e.f.o.i.s."

Plus ça change, plus c'est la même chose. Des kilomêtres de phrases à dévider dans une unité de temps v.e.r.s.a.t.i.l.e. [genre : une membrane chronologique qui se r.é.f.r.a.c.t.e., c.o.m.p.a.c.t.e., c.o.n.t.r.a.c.t.e. et laisse alternativement a.f.f.a.m.é., e.n.c.h.a.n.t.é., é.p.u.i.s.é.]. P.l.u.s.ç.a.c.h.a.n.g.e., plus c'est la même chose alors en guise d'é.p.a.n.c.h.e.m.e.n.t.s. : un entrelacs de David & David tour à tour s.i.a.m.o.i.s., é.t.a.n.c.h.e.s. [n'importe comment : quand se produit la jonction - une foutue e.x.p.l.o.s.i.o.n.]. Et il faut toujours c.o.u.r.i.r. parce qu'à.t.ê.t.e.r.e.p.o.s.é.e. c'est un peu, b.o.r.d.e.l., la contine du g.r.a.n.d.j.a.m.a.i.s... Claro que si : p.l.u.s.ç.a.c.h.a.n.g.e., p.l.u.s.c.e.s.t.l.a.m.ê.m.e.c.h.o.s.e. Alors - une oscillation, un b.a.l.a.n.c.e.m.e.n.t. : entre le bruit & le silence.


"E.t.o.n.r.e.c.o.m.m.e.n.c.e."





2 commentaires:

Pascale a dit…

T'as encore fait fort ce ouikène ???

H.e.l.l.h.e.a.v.e.n. Incorporated a dit…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=608.html