Une frise

Il y a les lumières.
Ils doivent crever de chaud.
Elle ouvre le bal.
Elle essaye de sourire : à ses côtés - il iodle.
Leur sueur : tous les quatre - épuisés.
Il y a quelque chose qui les tient toujours debout.
Elle est exténuée.
C'est évident.
Malgré tout - elle raconte une histoire qu'elle a écrite.
Un garçon, une fille.
L'amour à transgresser les préjugés.
Ca se passe dans les années soixante.






Ses dents - aussi blanches que la neige : contraste de couleur. Elle le voit : elle en est toute retournée. Chaque jour à l'emmener - à l'abri des regards indiscrets. Paul, qu'il s'appelle. Et cette invite, qu'elle lui fait...

C'est m.o.n.u.m.e.n.t.a.l.
P.h.é.n.o.m.é.n.a.l.
S.e.n.s.a.t.i.o.n.n.e.l.
D.e.u.x.f.o.i.s.l.a.t.a.i.l.l.e.n.o.r.m.a.l.e...

Adorables - leurs jambes. Un grand désordre. Une grosse quote-part, disons, rose. Chaque jour à se promener - là où nul ne les verra. Sa peau - si sombre : la loi de l'attraction - si forte. Paul, qu'il se prénomme : et cette proposition qu'elle ose...

C'est g.r.a.n.d.
G.é.a.n.t.
G.i.g.a.n.t.e.s.q.u.e.
D.e.u.x.f.o.i.s.l.a.t.a.i.l.l.e.n.o.r.m.a.l.e...

Ca se passe dans les années quatre-vingt.
Ils sont sur scène, les glandes sudoripares en heures sup.
Elle commence.
Elle est sur les rotules.
Il y a quelque chose qui la tient toujours debout.
Elle n'en peut plus.
Claro que no.
N'importe comment, elle conte un amour interdit.
Une bluette.
En chantant, elle parvient encore à sourire.
Malgré la fatigue.